rapport de déminage de 1990 (consultable en mairie)
I - HISTORIQUELe dépôt de mines de la ROQUE de THAU avait été implanté par la marine allemande dans d'anciennes carrières exploitées jusqu'à l'occupation.
En 1944, au moment de leur retraite, les Allemands condamnèrent les entrées par utilisation de charges explosives.
Des travaux de déblaiement furent entrepris en 1947 par le Ministère de la Reconstruction avec le concours de techniciens de la Marine. Ces travaux furent rapidement interrompus devant les dangers que paraissait alors présenter l'opération pour les services intervenant directement et devant l'opposition manifestée par la population et les élus.
Différentes mesures conservatoires furent alors prises pour interdire l'accès des lieux. En 1972, des travaux d'ensablement furent exécutés pour éviter tout risque d'explosion que l'effondrement des voûtes des galeries était susceptible d'entraîner.
Depuis cette date, les travaux menés sur le site ont consisté en des opérations ponctuelles de rebouchage, à la suite des ouvertures pratiquées a de nombreuses reprises par des intrus.
II - IMPORTANCE DU DEPOTL'ampleur du dépôt n'est pas connue avec précision. Selon différentes évaluations qui ont pu être faites, il pourrait exister 200 à 300 mines allemandes types S.M.A. de.350 Kg d'explosif chacune (Tolite aluminium)
Ces mines seraient entreposées dans une salle dont la localisation est bien connue, alignées sur plusieurs rangées et, par endroit, empilées.
III - NEUTRALISATION DU DEPOT:Les travaux de neutralisation du dépôt ont été décidés au début de l'année 1990. Ils ont été rendus possibles par les efforts conjugués de l'Etat, du Conseil Général et des Elus locaux.
Cette opération nécessite des travaux importants de Génie Civil pour la mise à jour et le dégagement des mines.
Financés par le Conseil Général de la Gironde, ces travaux ont été réalisés par des entreprises placées sur la maîtrise d'œuvre de la Direction Départementale de l'Equipement subdivision de Saint André de Cubzac avec l'assistance des services techniques du Département Direction des Infrastructures Bureau des Carrières en raison de l'instabilité et des risques d'effondrement des carrières.
Sur les 124 mines SMA neutralisées, une a été trouvée armée, 65 ont été trouvées amorcées, le restant ne comportant pas leur détonateur.
De plus, outre les mines SMA. Plusieurs engins du type « mines dérivantes »"et « grenades sous-marines» ont été découvertes, ainsi qu’à proximité même une quantité d'explosifs en vrac.
Par ailleurs, sur la 3ème zone, l'entrée principale pouvait être détruite grâce à la présence de deux mines dérivantes noyées dans les parois bétonnées de l'entrée.
Aucun accident ou incident n’a été déploré sur ce chantier qui s’est déroulé dans d'excellentes conditions.
IV - MOYENS MIS EN OEUVRE:GENIE CIVIL :
* maîtrise d'œuvre : D.D.E. Arrondissement Est Subdivision de Saint André Cubzac.
* Assistance Technique: Département de la Gironde, direction des Infrastructures Bureau des Carrières.
* Entreprises: S.C.R.E.G. de Blaye LAROCHE de Saint Ciers de Canesse.
DEMINAGE :
* Centre Inter départemental de déminage de Bordeaux, renforcé par du personnel venant des différents Centres de déminage.
* 10 démineurs en permanence sur le chantier.
* Surveillance continue assurée par des personnels civils et militaires.
V - CALENDRIERS DES OPERATIONS:* aménagement du site : 28 mai 21 juin 1990
* déminage: recherche et extraction : 25 juin 23 août 1990 neutralisation: 25 juin 17 septembre 1990
VI - BILAN:185
engins récupérés et neutralisés
*124 mines SMA
*17 mines dérivantes
*44 grenades sous-marines.
3 dépôts neutralisés dont 1 seule zone connue initialement
VII - DEROULEMENT DES TRAVAUX:GENIE CIVIL :1)
Aménagement préalable du site avant les opérations de déminage comprenant:
* la matérialisation par une clôture du périmètre de protection placé sous surveillance
* le renforcement du chemin d'accès
* la création d'une plate-forme "zone de vie" pour les besoins du chantier (bureaux-sanitaires).
* la conception d'un atelier de déminage
2) Dégagement et extraction des mines ensablées dans la carrière souterraine aménagée en dépôt pour laquelle il existait un plan topographique établi en 1972.
L'évacuation manuelle des débris et des mines prévue initialement n'a pu être réalisée en raison de l'instabilité du toit de la carrière et des risques d'effondrement.
Pour des raisons de sécurité, le chantier a été conduit à ciel ouvert au moyen d'une pelle, d’un brise roche, d’un chargeur et de camions.
Le traitement de ce dépôt a nécessité l'extraction de 4118 m3 de matériaux.
3) Découverte et dégagement de deux autres zones de stockage souterrain de mines inconnues attenantes au dépôt précédent.
Ceux-ci ont été neutralisés également à ciel ouvert selon la même technique que pour le premier dépôt et avec les mêmes moyens. Il en est résulté un cubage supplémentaire de matériaux de 7962 m3.
4) Vérifications entreprises au niveau du quai de chargement en bordure de la RD 669 et sur le site.
Celles-ci ont permis de retrouver l'emplacement du plan incliné sur rails permettant l'acheminement des mines vers l'atelier de montage.
DEMINAGE :1) Désamorçage éventuel de la mine par extraction du détonateur et de la boite amorce.
2) Extraction des mécanismes sensibles de la mine M3, UES, ZEI, EW.
3) Extraction des briquettes d'explosifs.
4) Destruction de ces briquettes par brûlage ou par pétardement, destruction des engins